En septembre 2014, le Groupe de recherche AS2 a financé un voyage de reconnaissance à Miscou,
sur la péninsule acadienne du Nouveau-Brunswick. Au XVIIe siècle, le
havre de Miscou était le chef-lieu des pêches transatlantiques basques
dans la baie des Chaleurs, ainsi que le lieu d'une colonie française de
1635 à 1643 et l'assise d'une communauté autochtone de «Canadiens» qui
entretenaient des rapports à la fois avec les pêcheurs et les colons.
L'archéologie des sites de ce passé riche et inédit reste entièrement à
faire.
Sur la route de retour à Montréal, Brad Loewen, Marijo Gauthier-Bérubé, Carolane Veilleux et David Légaré ont visité les vestiges de l'épave du Marquis de Malauze, construit à Bordeaux en 1745 et perdu dans la bataille de la rivière Restigouche en 1760. Depuis le renflouage de l'épave en 1939 (une première dans l'archéologie maritime du Canada), les vestiges sont conservés par la communauté micmaque de Listuguj.
Sur la route de retour à Montréal, Brad Loewen, Marijo Gauthier-Bérubé, Carolane Veilleux et David Légaré ont visité les vestiges de l'épave du Marquis de Malauze, construit à Bordeaux en 1745 et perdu dans la bataille de la rivière Restigouche en 1760. Depuis le renflouage de l'épave en 1939 (une première dans l'archéologie maritime du Canada), les vestiges sont conservés par la communauté micmaque de Listuguj.
Havre de Miscou. Sur le
barachois vers l’île du Trésor par basse mer.
Havre de Miscou. Reconnaissance en face de l’ancienne rampe
du traversier.
Approche draguée et vestiges d’un rail d’alignement.
Approche draguée et vestiges d’un rail d’alignement.
Île du Trésor. Reconnaissance vedge-edge en suivant le rivage.
De belles coupes stratigraphiques,
gracieuseté de la mer.
Île Caraquet. Prairie et bleuets à
la light. Piarres Detcheverry décrit
l’île en 1677, tandis qu’en 1714, des pêcheurs basques s’y activent avec une
trentaine de chaloupes.
Listuguj. Les vestiges démantelés
du Marquis de Malauze, 1760. C’est le
premier exemple d’archéologie d’épave au Canada. En 1939, le père Pacifique et ses
paroissiens renflouent les vestiges qui sont encore assemblés et vont orner le
terrain de l’église Sainte-Anne-de-Restigouche pendant un demi-siècle. Les
enfants jouent sur ce symbole de la Guerre de Sept ans et de l'héroïsme des
guerriers micmacs, renforçant ainsi la mémoire collective de la communauté. En
1989, on démonte l’épave, numérote les pièces et les range dans un hangar. C’est
bon pour la conservation des vestiges, mais la mémoire collective rattachée à
l’épave se fragilise davantage à chaque année que le Marquis de Malauze reste loin des yeux.
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